Affrontement sur la rivière Franklin

Un autre télégramme de la base antarctique australienne de la station Davis disait : « Sera là en esprit sinon en corps, samedi. Quelques personnes concernées, Station David, Antarctique.

Le Dr Brown, qui portait une cravate spécialement pour l’occasion, a confirmé que la société dépensait 2 000 dollars par jour pour le combat et accueillait jusqu’à 50 nouveaux supporters chaque matin.

Même avec environ 150 greenies dans la prison Risdon de Hobart (dont un apparemment en isolement cellulaire pour avoir refusé d’appeler le surintendant « Monsieur »), environ 300 sont restés prêts à continuer la bataille à Strahan.

Le Dr Brown passera probablement une semaine à rafraîchir ses talons en prison plutôt que d’accepter une condition de libération sous caution de ne pas retourner dans la région.

Avant de se rendre au tribunal de Queenstown, il a tenté d’expliquer sa position en menant une fête depuis la rive du fleuve, à travers la forêt tropicale jusqu’à un pin Huon vieux de 3000 ans.

« Cet arbre ressemblait beaucoup à ce qu’il est maintenant quand Abel Tasman a aperçu la Tasmanie en 1642 », a-t-il expliqué. « Si le barrage va de l’avant, il n’aura plus beaucoup de temps à vivre. »

On dit aux manifestants de porter une paire supplémentaire de chaussettes et de sous-vêtements pour rendre cette partie de leur campagne dans la prison à remplissage rapide de Hobart un peu plus confortable.

L’agitation nationale et outre-mer à propos du Franklin est affligeante pour de nombreuses personnes ici qui n’ont jamais prêté beaucoup d’attention à une rivière sauvage qui serpente dans le sud-ouest éloigné de l’État.

Demandez à un Taswegian ce qu’il pense du projet de barrage Gordon-dessous-Franklin et il est probable que non, ses yeux deviendront vitreux et il haussera les épaules. C’est un cas où les barrages sont un mot de quatre lettres, mais d’une certaine manière toujours respectable.

A Strahan, la ville la plus proche de la zone répertoriée cette semaine par le Conseil du patrimoine mondial, vous êtes un étranger si vous habitez à 40 kilomètres à Queenstown. Quiconque est assez fou pour voyager plus loin s’en va « loin » et mérite d’être regroupé avec cette espèce dont on se méfie le plus, les « continentaux ».

Les 400 habitants de Strahan, pour la plupart des pêcheurs, des travailleurs du bois et des chômeurs, ne peuvent pas faire face à tout le tapage fait à propos d’un barrage qui, selon le gouvernement de l’État, inondera un « fossé infesté de sangsues » et créera des emplois.

Ils ne peuvent particulièrement pas comprendre les centaines de jeunes volontaires qui campent à la périphérie de la ville et gardent le sud-ouest dans l’actualité en choisissant la prison plutôt que d’accepter une demande de la Commission de l’hydroélectricité de rester en dehors du bassin Franklin.