La police fédérale australienne enquête sur 14 personnes pour avoir arboré des symboles terroristes lors d'une manifestation pro-palestinienne, tout en lançant une enquête distincte pour déterminer si les commentaires des Australiens sur les événements au Moyen-Orient ont franchi les limites légales.
Le commissaire adjoint Ian McCartney a révélé mardi les enquêtes lors d'une audience sur les estimations du Sénat, un peu plus d'un mois après que les drapeaux du Hezbollah et les veillées glorifiant l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont relancé le débat politique sur la liberté d'expression et les manifestations appropriées en Australie.
McCartney a déclaré que l'AFP avait passé 1 100 heures à enquêter, notamment à visionner 90 heures d'images de vidéosurveillance, après que la police de Victoria ait signalé plusieurs problèmes à l'agence fédérale à la suite d'une manifestation pro-palestinienne à Melbourne en septembre.
Depuis cette semaine, il a déclaré que 14 personnes faisaient l'objet d'une enquête pour avoir affiché en public des symboles terroristes interdits. Trois mandats de perquisition ont été exécutés contre trois personnes, trois autres personnes ont été interrogées et plusieurs téléphones portables ont été saisis.
« Si les seuils pertinents sont atteints, l'AFP fournira des éléments de preuve au directeur des poursuites pénales du Commonwealth pour déterminer si des accusations seront portées », a-t-il déclaré.
« Je peux révéler que nous enquêtons également pour savoir si certains discours relatifs aux terroristes décédés ou aux événements au Moyen-Orient ont atteint le seuil de l’incitation à la violence contre des groupes ou de l’apologie du terrorisme. »
Le débat politique sur les manifestations pro-palestiniennes a éclaté à l'approche du premier anniversaire des attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, alors que les députés travaillistes et de la coalition ont exigé des mesures en vertu de nouvelles lois interdisant l'affichage de symboles terroristes s'ils sont utilisés à des fins terroristes. propager la haine, intimider ou inciter à la violence.
Le patron de l'AFP, Reece Kershaw, a déclaré à Ray Hadley de 2GB que le drapeau du Hezbollah brandi lors des manifestations après l'assassinat de Nasrallah par Israël était contraire à la loi et que les officiers prendraient des mesures. L’Australie a désigné le Hezbollah comme organisation terroriste depuis 2021.