Le couloir de la mort reste un risque quand l'AFP partage des informations (enquête)

Mais le rapport de l'enquête parlementaire – rendu par hasard le même jour – a soulevé des doutes quant à l'efficacité de la commission de surveillance des enquêtes sensibles, soulignant qu'elle n'avait commencé à examiner les cas de peine de mort comme une question de procédure qu'en mai de l'année dernière.

« Diverses parties prenantes ont exprimé leurs inquiétudes quant au manque d'experts externes et d'agences gouvernementales au sein (du conseil d'administration) », indique le rapport. La commissaire australienne aux droits de l'homme, Lorraine Finlay, a également déclaré lors de l'enquête qu'un examen plus approfondi devrait être effectué.

Dans une réponse à l'enquête, le Conseil des libertés civiles de Nouvelle-Galles du Sud a déclaré que le gouvernement ne devrait « plus jamais aider un gouvernement étranger dans les cas où la peine de mort est une issue possible » et a appelé à des lois plus strictes pour empêcher l'AFP de partager des informations avec des partenaires internationaux si cela pourrait conduire à la peine capitale.

Une communication conjointe du ministère du Procureur général et de l'AFP a reconnu qu'il existait des risques que la peine de mort soit imposée à des Australiens en raison de la coopération internationale en matière de criminalité.

Ils ont déclaré que certains des partenaires de coopération pénale les plus importants de l'Australie étaient passibles de la peine capitale, notamment les États-Unis, l'Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam, l'Inde, la Malaisie, Singapour, la Chine, les Émirats arabes unis, le Liban et la Jordanie.

Mais ils ont déclaré qu’il existait « des processus robustes pour garantir que ces risques sont identifiés et, lorsqu’ils surviennent, nous agissons avec une extrême prudence ».

« Nous ne fournirons une assistance que là où le risque peut être atténué de manière appropriée », a déclaré Susie Williamson-de Vries, secrétaire adjointe au ministère du Procureur général, lors de l'enquête.

« Les garanties, tant dans notre législation que dans nos procédures robustes, ont été très efficaces dans la pratique pour faire respecter la position de l'Australie sur la peine de mort. »

Elle a déclaré que les cas de peine de mort apparaissaient « assez rarement dans notre travail de coopération internationale en matière de criminalité » et ne s’appliquaient qu’aux crimes les plus graves.

Ils ont déclaré que l’Australie avait reçu 1 157 demandes d’entraide entre 2021 et 2023, dont 300 émanant de pays appliquant la peine de mort.

Parmi eux, 11 concernaient des affaires impliquant des délits passibles de la peine de mort. Dans quatre des cas, le pays étranger a donné une « assurance acceptable » que la peine capitale ne serait pas appliquée et l’Australie a apporté son aide.

Deux cas n'ont pas progressé pour d'autres raisons. Dans les cinq cas restants, soit l'Australie n'a pas reçu d'assurance et n'a donc pas donné suite, soit elle était encore en train d'examiner la question.