Et c’est alors que la série révèle son approche et sa structure inventives, qui examinent la naissance et la croissance de Spotify sous différents angles, chaque épisode s’articulant autour d’un personnage différent. Le deuxième, L’industriepasse à étoffer Per et sa position. L’avocat met en scène Petra Hansson (Gizem Erdogan) alors qu’elle s’efforce de négocier entre les maisons de disques, qu’elle décrit comme résistantes au changement, et les pionniers de la technologie, opposés aux compromis.
Le codeur se concentre sur le directeur technique doué et idéaliste de Spotify, Andreas Ehn (Joel Lutzow). Le partenaire dresse le portrait du flamboyant financier d’Ek, Martin Lorentzon (Christian Hillborg). Et bondissant dans le territoire de la prophétie, la finale audacieuse, L’artiste, met en vedette le musicien Bobbi T, qui est également un ancien camarade de classe de Daniel. Conformément à l’ouverture, chaque épisode a un zinger de conclusion et le plus proche est magnifique, à sa manière effrontée, défiant également ce qui l’a précédé.
Janice Kamya Kavander en tant que chanteuse et compositrice Bobbi T dans The Playlist.Le crédit:Johan Bergmark/Netflix
La perspective prismatique se traduit par des chevauchements éclairants, certains événements étant revisités et replacés dans un contexte différent. Cependant, une telle répétition ne fait rien pour inhiber l’élan du drame, la caméra suivant fréquemment des personnages en mouvement rapide dans les couloirs et à travers les bureaux, créant une impression de mouvement vers l’avant irrévocable.
L’épisode mettant en vedette Martin, un homme aux poches profondes, à l’enthousiasme contagieux et à l’énergie débordante, est particulièrement impressionnant et finalement émouvant. Un briseur de règles instinctif, sa volonté de renverser l’ordre existant est différente, mais égale à celle de Daniel. L’union du visionnaire singulier, obstinément déterminé et de son soutien est magnifiquement rendue, représentant cet endroit insaisissable où les grandes idées rencontrent le commerce de manière productive, où l’homme d’idées solitaire remporte le jackpot avec quelqu’un qui a les ressources et le sens pour le soutenir.
Bien que moderniste dans ses méthodes, la série tisse en douceur et intelligemment ses histoires en un tout éclairant, formant une impression vivante de la vie aux premières lignes de la révolution numérique sans effusion de sang.
Pour terminer, La liste de lecture propose de manière convaincante que ce changement radical est comparable à la révolution industrielle, en particulier en ce qui concerne l’exploitation des travailleurs, ici identifiés comme les musiciens sur la production créative desquels ces empires, à la fois la vieille garde de l’industrie de la musique et les jeunes Turcs de la puissance numérique émergente, sont construits.
Au milieu de la poignée impressionnante d’histoires d’ascension et de chute de cette année, il s’agit plutôt d’un récit d’ascension et d’ascension, bien qu’il ne soit pas sans victimes, dommages et descentes malheureuses.
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