Medee de Pinchgut Opera un tour de force pour Catherine Carby

Médée. Opéra pinchgut. ★★★★½

Salle de récital de la ville. 1-7 décembre

La fascination de l’opéra au XVIIe siècle, comme aujourd’hui, était sa double capacité à intensifier à la fois l’émotion et la jouissance, magnifiant les traditionnels masques tristes et joyeux qui représentaient l’idée de théâtre bien avant les émojis.

La production de Pinchgut Opera est un tour de force pour Catherine Carby (photo).Le crédit:Cassandre Hannagan

de Charpentier Médéeentendu pour la première fois à l’Académie Royale de Musique en 1692, à une époque où les Parisiens s’effrayaient de la popularité de la frivolité italienne, évite le masque heureux – tous les sourires qu’il provoque sont nettement désabusés.

À travers la structure classique en cinq actes de la tragédie française, il se concentre sur la progression émotionnelle à travers la suspicion, la jalousie, le désespoir, la colère et la vengeance de son personnage central, Médée, lésée, forte et patronne des bébés qui font peur partout.

La production de Pinchgut Opera est un tour de force pour Catherine Carby, qui navigue dans sa tessiture avec un son toujours musicalement mélodieux et façonné, que ce soit dans des moments de douceur délicieusement ronde ou de férocité affûtée.

Les lignes de Charpentier évitent en grande partie les arias en faveur de l’expressivité moulée du récitatif et, avec le soutien des couleurs vives et fraîches des instruments historiques de l’Orchestre des Antipodes sous la direction du chef d’orchestre et directeur artistique de Pinchgut Erin Helyard, Carby crée des énoncés qui respirent même le sentiment humain alors qu’elle s’aventure dans des actes inhumains.

En archicad Jason, Michael Petruccelli la trahit d’une voix au grain fin et bien fini, se mêlant sensuellement en duo avec Carby et avec Cathy-Di Zhang (sa nouvelle princesse, Créuse). Au milieu du panorama vocal varié de la distribution, son ton a émergé avec un éclat de lumière héroïque.

Le son de Zhang a une lueur plus douce, avec des couleurs pures entourées d’un soupçon de brume. Contre ceux-ci, Adrian Tamburini en tant que roi corinthien, Creon, fournit un son de baryton-basse richement poli et d’une définition autoritaire, se fracturant jusqu’à la distraction dans sa scène folle avec des fantômes dans l’acte 4 (indiquez les sourires ironiques).