Dans le vaste théâtre Everest, Yang tient la scène, bien que la grande salle laisse échapper une partie du ton confessionnel. Il est aidé par le musicien/compositeur Timothy Fairless à la guitare/claviers dont les compositions évoquent l’époque.
Le spectacle nous présente le paradoxe de William Yang. Il combine une présence calme et discrète avec un œil inflexible.
Il a capté l’excès et l’abandon des années 70 et 80. Mais il en va de même pour la dévastation des années 90, alors que le SIDA a détruit tant de vies. Ses photographies de 1990 de son jeune ami Allan, alors que le sida le ravage, restent déchirantes. Ils m’ont fait pleurer quand je les ai vus pour la première fois il y a des années, et ils conservent leur pouvoir.
La force de ce spectacle, c’est qu’il mêle le journal intime visuel d’un jeune homme aux réflexions d’un observateur mûr.
Yang est une artiste et militante dont les histoires personnelles ont une résonance politique. Il a documenté l’évolution de l’expression la plus visible de la culture queer de Sydney, Mardi Gras, depuis ses racines dans la protestation politique jusqu’à une célébration glorieuse.
Ce sont des histoires de notre ville qui démontrent que le changement social peut se produire.
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