Emmanuel Macron reproche à Scott Morrison d’être entré dans une « confrontation nucléaire » avec la Chine

Bangkok : Le président français Emmanuel Macron a ravivé sa querelle avec Scott Morrison, accusant l’ancien Premier ministre d’entrer dans une « confrontation nucléaire » avec la Chine en cherchant à acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du pacte AUKUS.

Macron a accusé Morrison de lui avoir menti en ne l’informant qu’à la dernière minute qu’il prévoyait d’annuler un contrat de 90 milliards de dollars avec la société française Naval Group pour construire une flotte de sous-marins conventionnels pour l’Australie.

Anthony Albanese rencontre le président français Emmanuel Macron en marge du sommet du G20.Le crédit:James Brickwood

Bien que Macron ait développé une relation de travail solide avec le Premier ministre Anthony Albanese, l’abandon de l’accord sur les sous-marins le contrarie encore plus d’un an plus tard.

Macron a déclaré que la perspective que la France fournisse à l’Australie des sous-marins était toujours « sur la table », alors même que le gouvernement poursuivait avec AUKUS.

Un jour après avoir tenu une réunion bilatérale avec Albanese en marge du sommet du G20 à Bali, Macron a déclaré aux journalistes à Bangkok que la France avait aidé l’Australie à développer une capacité souveraine de construction de sous-marins.

« Il s’agissait donc à la fois d’une coopération industrielle et de l’octroi de la souveraineté à l’Australie parce qu’ils entretiendront eux-mêmes les sous-marins, et ce n’est pas une confrontation avec la Chine car ce ne sont pas des sous-marins à propulsion nucléaire », a-t-il déclaré.

« Mais le choix fait par [former] le premier ministre Morrison était le contraire, rentrant dans l’affrontement nucléaire, se rendant complètement dépendant en décidant de s’équiper [with a] flotte de sous-marins que les Australiens sont incapables de produire et d’entretenir en interne.

Bien que ses commentaires visaient Morrison, la critique de Macron de la nouvelle politique sous-marine de l’Australie comme une forme de « confrontation nucléaire » avec la Chine s’appliquerait également au gouvernement albanais, étant donné qu’il s’en tient au précédent plan AUKUS.