Les implications professionnelles d’éviter la fête de Noël du bureau

La saison des fêtes est un moment de bonne humeur, et malheureusement cela s’étend souvent aux lieux de travail. Après avoir enduré le trajet quotidien de la chambre au bureau à domicile, ou pour certaines âmes malheureuses de la maison à ailleurs, la dernière chose que beaucoup d’entre nous veulent en ce moment, c’est des jovialités imposées avec nos collègues des comptes, du marketing et de l’expédition et de la réception.

Le problème, c’est que refuser de s’engager dans des « amusements humides et secs », comme l’un de mes anciens managers dans le milieu universitaire a un jour décrit une réunion de fin d’année, pourrait avoir des implications sur la carrière. Vous pourriez être perçu comme trop « sec » et un peu « mouillé ». Pas un de nous. Pire encore, dans ce monde du travail de plus en plus sous l’emprise d’une philosophie adolescente, vous pouvez être perçu comme n’étant pas un « joueur d’équipe » et, pire encore, vous pouvez être exclu de la « famille » au travail.

Participer à la fête de Noël du bureau peut être considéré comme important pour renforcer l’esprit d’équipe.Le crédit:istock photo

C’est exactement ce qui serait arrivé à MT. MT est français et a travaillé comme directeur pour Cubik Partners, une société de conseil à Paris. Il a été limogé en 2015 pour avoir prétendument refusé de participer lors de réunions sur le lieu de travail et d’événements sociaux organisés le week-end.

Ces week-ends ont été décrits par Mr T comme faisant partie de la culture dite « fun » à l’étranger chez Cubik. Il a allégué que le « plaisir » comprenait des actes sexuels simulés, des surnoms grossiers, l’intimidation et l’incitation à participer à des excès, et il a affirmé qu’il était même censé partager son lit avec un collègue au travail.

M. T a décidé de prendre position pour la police amusante et a poursuivi son employeur en justice. Sa lettre de licenciement, selon les archives judiciaires, cite son refus d’accepter la politique de l’entreprise et le partage des valeurs « fun et pro ».

Les motifs de licenciement de MT ont été formulés par son employeur en termes de non-prise en compte du feedback et de démotivation vis-à-vis de ses subordonnés. Cependant, la Cour, la plus haute de la magistrature française, n’a pas été convaincue par son employeur.

Dans son jugement du 9 novembre, le tribunal a conclu que l’employeur avait porté atteinte à une liberté fondamentale, garantie par la Constitution, de la liberté d’expression de MT en vertu de l’article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (entre autres lois).

Le problème avec les fêtes et autres événements sociaux ou pour lesquels je ne suis pas strictement payé est qu’à moins qu’un degré considérable de réflexion et de soin n’ait été apporté à leur planification, ils courent le risque de rendre certaines personnes moins à l’aise. En effet, pour beaucoup, le rôle au travail n’est que cela – un rôle ou un ensemble d’attentes qui sert de masque pour se protéger des intrusions dans d’autres aspects de sa vie. Je ne sais pas d’où vient l’idée que pour être efficace au travail, ou pour bien interagir avec les autres, il faut se mettre à nu. Je soupçonne que la foule « d’authenticité » a beaucoup à répondre.