Objectif de recherche pour « l’ambassade des dauphins » d’Australie

Les passionnés de dauphins ont quitté l’Amérique pour Sydney parce qu’ils croient que «les Australiens, étant essentiellement un peuple de l’océan vivant autour de la côte, ont une affinité naturelle avec le dauphin. Et il y a plus d’espèces de cétacés (la famille des dauphins et des baleines) autour de ce littoral que partout ailleurs dans le monde ».

M. Michels dit également avoir trouvé des preuves d’une association ancienne entre les dauphins et les aborigènes… les mammifères faisaient partie intégrante de leurs totems et légendes oniriques.

Il dit que l’Océanie sera la première étude scientifique au monde sur les dauphins libres et sauvages. L’Amérique, la Russie et la Hollande étudient toutes les dauphins captifs dans des laboratoires terrestres.

La cible principale, le dauphin à nez de bouteille, a la taille du cerveau la plus comparable à celle de l’homme et est l’espèce couramment mentionnée dans les histoires – trop nombreuses pour être rejetées – sur des dauphins sauvant des hommes en train de se noyer ou des dauphins chassant des requins de plages où les humains nagent.

M. Michels déclare : « Etablir une communication avec une espèce sophistiquée comme les dauphins – qui sont d’une intelligence équivalente à celle de l’homme – exige des mesures de diplomatie suprême… c’est un saut quantique dans la recherche. »

Il croit qu’en communiquant avec les dauphins, l’homme peut en apprendre davantage sur la frontière océanique, les communautés marines et l’écologie et même, peut-être, sur la propre préhistoire de l’homme.

« Le dauphin existe depuis 30 millions d’années, contre quatre millions pour nous.

« Il peut y avoir 10 générations de dauphins en vie en même temps – en termes humains, c’est la vie avec Charles Darwin, Léonard de Vinci et Albert Einstein tous ensemble. Le dauphin pourrait nous donner des informations clés sur l’évolution de l’univers ».

Le projet Oceania prendra dix ans – de 1980 à 1990 – avec un équipage tournant de 12 personnes de tous les pays du Pacifique ou bordant le Pacifique, a déclaré M. Michels.

Le langage réel sera deviné par une analyse informatisée des sons à haute fréquence émis par les dauphins, dit-il. Ces bruits seront captés avec un microphone ultra-sensible, puis traduits par un micro-ordinateur en images sur un écran de télévision — des cercles et des points, par exemple.

Les programmeurs rassembleront les symboles et établiront éventuellement une base de langage interprétatif, dit-il.