Coquille
★★
MA. 101 minutes
Le secteur de la beauté s’avère une aubaine pour les fans d’horreur corporelle. La vanité n’est peut-être pas l’un des sept péchés capitaux, mais les coupables ont récemment connu des moments de punition à l’écran.
Kate Hudson et Elisabeth Moss dans Shell.Crédit:
Max Minghella Coquille est le dernier né du genre. Au Festival du film de Toronto de l’année dernière, il a été éclipsé par le tube macabre de Demi Moore Le fondmais il a ses moments. Comme il le démontre dans la scène d’ouverture sanglante du film, Minghella sait comment faire peur, mais son goût adolescent pour l’humour enlève une grande partie de la douleur.
Samantha Lake (Elisabeth Moss) est une actrice qui tente désespérément de revigorer une carrière qui s’est arrêtée après la fin de la série télévisée qui l’a brièvement rendue célèbre.
Ses agents continuent de diffuser des platitudes peu sincères sur ses perspectives, mais après qu’elle ait échoué à sa dernière audition, ils abandonnent la subtilité pour suggérer un peu de rajeunissement.
Du coup, elle arrive à la clinique Shell, qui fonde ses soins anti-âge sur l’idée que les crustacés et autres créatures marines ne vieillissent jamais. Les méthodes utilisées par la clinique pour appliquer cette théorie restent mystérieuses, mais la preuve de leur efficacité peut être vue dans la silhouette impeccable de la directrice de l’entreprise, Zoe Shannon (Kate Hudson), qui prétend avoir 68 ans.
Minghella a accepté avec enthousiasme l’absurdité de ce scénario, optant pour un monde de camp élevé, plein de surfaces brillantes, de conversations désinvoltes et de personnages de dessins animés cultivant leurs relations. Hudson joue la déesse garce tandis que Moss s’attaque avec sportivité au rôle du vilain petit canard. Elle se tient affalée dans les premières scènes, vêtue d’une parka de couleur brune et d’une expression blessée, étant patronnée par tous ceux qu’elle rencontre jusqu’à ce que Zoé la prenne en charge, promettant de lui redonner confiance et de révéler l’être glamour qu’ils savent tous les deux se cacher quelque part sous le sweat à capuche.
Comme on pouvait s’y attendre, le premier traitement de Samantha chez Shell est un grand succès et sa carrière prend un nouvel élan lorsqu’elle obtient un rôle dans un film. Vient ensuite l’apparition d’un grain de beauté sur son cou, et au moment où elle arrive devant un miroir, le désastre est en route.