Ne vous laissez pas berner par le nom anodin, le mécanisme de sauvegarde du gouvernement, décrit sous forme de projet par Chris Bowen mardi, est le mât de tente qui soutient toute sa politique climatique.
Et y sont attachés les efforts du gouvernement pour rebaptiser l’Australie en tant qu’acteur mondial activiste sur le climat, qui à son tour est au cœur de sa politique étrangère.
Sa crédibilité nationale est également en jeu. La victoire du parti travailliste a été cruciale pour la trêve fragile qu’il a réussi à sécuriser dans les guerres climatiques, obtenant un soutien (protégé) pour ses politiques climatiques de la part des entreprises et des groupes industriels ainsi que des principaux défenseurs de l’environnement.
Les économistes s’accordent généralement à dire que le moyen le plus simple de réduire les émissions passe par une taxe sur le carbone car, comme le note le FMIils peuvent facilement être greffés sur les taxes existantes sur les carburants et se répercuter sur les prix de l’énergie, entraînant des réductions de l’utilisation des combustibles fossiles.
Cela explique pourquoi le gouvernement Gillard a été amené à introduire une taxe carbone malgré ses promesses antérieures de ne pas le faire.
Comme Gillard l’a appris, les impôts sont impopulaires et faciles à attaquer. Des années de lutte contre le climat ont rendu une telle politique intenable dans ce pays.
C’est pourquoi le gouvernement d’Albanese a plutôt choisi de mettre à jour une politique avancée pour la première fois par la Coalition en 2016.
Dans le cadre de ce mécanisme, les 215 installations les plus polluantes au carbone du pays – celles qui émettent plus de 100 000 tonnes par an – seraient identifiées et tenues de respecter un niveau de référence en matière d’émissions.