Les médecins en ligne seront interdits de prescrire des médicaments à des personnes qu’ils n’ont pas rencontrées

La décision imminente prise cette semaine par le Medical Board of Australia d’interdire aux médecins en ligne de prescrire des médicaments à des patients auxquels ils n’ont jamais parlé, et encore moins consultés correctement, est une réponse bienvenue et nécessaire aux éléments les plus troublants de l’essor de l’utilisation de la télésanté plates-formes en Australie.

Comme le Héraut révélées ce mois-ci, des start-up en ligne ont exploité des réglementations laxistes pour permettre à des patients qu’ils n’ont jamais vus d’obtenir des médicaments en un clic, simplement en remplissant un questionnaire. Aucune évaluation en temps réel du patient n’a été requise, il n’y a souvent aucune vérification des affirmations du patient au sujet de son état ou, souvent, de son identité, et il n’y a pas d’examen en face à face pour les patients auxquels on a prescrit des médicaments tels que la douleur. soulagement pendant de longues périodes.

Le Medical Board of Australia a mis en garde contre les pratiques de prescription en ligne «tick and flick».Crédit: iStock

La présidente du Medical Board of Australia, le Dr Anne Tonkin, a averti que ce n’est qu’une question de temps avant que ces pratiques de prescription « tic-tac » ne conduisent à la mort d’un patient ou à de graves préjudices. L’Agence australienne de réglementation des praticiens de la santé enquête sur les entreprises de télésanté pour leur incapacité à traiter les effets indésirables potentiels des médicaments qu’elles prescrivent ou leurs éventuels effets secondaires.

Il s’agit de développements graves qu’il ne faut pas laisser perdurer. Ils démontrent qu’une fois de plus, les autorités chargées de la protection des citoyens ont été prises de court par le potentiel de suralimentation du numérique et la nécessité d’en surveiller étroitement les impacts.

La popularité de la télésanté a explosé pendant la pandémie de COVID-19 et sa commodité inhérente a fait en sorte qu’elle continuera d’être une partie importante du secteur de la santé. Mais ce n’est pas seulement une question de confort pour le client.

Il devrait y avoir 600 médecins généralistes de moins en Australie que nécessaire cette année, selon Deloitte Access Economics, et le déficit sera plus proche de 11 000 d’ici une décennie. La télésanté peut jouer un rôle pour alléger la pression sur un système de soins de santé primaires dont les luttes continuent de peser sur un système hospitalier public en crise.

Les start-ups de télésanté qui ont émergé dans cet environnement parfois dysfonctionnel disent qu’elles réduisent la «friction» d’obtenir une ordonnance, et il ne fait aucun doute que l’accès des clients aux médicaments a dû être plus fluide. Le gouvernement fédéral l’a reconnu beaucoup plus tôt ce mois-ci lorsqu’il a doublé la quantité de médicaments qu’une personne peut collecter avec chaque script d’un mois à deux mois d’approvisionnement pour plus de 320 produits répertoriés.

La décision du gouvernement a suscité l’indignation attendue des pharmaciens, qui, avec les médecins généralistes, ont longtemps résisté à la perturbation de leurs pratiques préférées. Il y aura des coûts, mais ce réalignement des règles du jeu est sensé et nécessaire.