La Coalition demande un avis juridique sur les conséquences de la sénatrice indépendante Lidia Thorpe révélant qu'elle s'est délibérément mal exprimée lors de son serment d'allégeance lors de son assermentation en tant que députée en 2022.
Thorpe a fait l'objet d'un examen minutieux cette semaine après avoir crié au roi Charles III lundi lors de sa visite au Parlement à Canberra, lui disant « vous n'êtes pas notre roi ». Mercredi, elle a révélé qu'en prêtant allégeance à la reine Elizabeth II après être devenue sénatrice, elle s'était délibérément mal exprimée en parlant des « héritiers de la reine ».
« Si vous écoutez bien, c'était à « ses cheveux », et non à « ses héritiers », que je prêtais allégeance et maintenant qu'ils ne sont plus là, je ne sais pas où cela en est. Je n'abandonnerai pas mon travail, je ne démissionnerai pas », a déclaré Thorpe mercredi sur ABC TV.
Lorsqu'on lui a demandé de confirmer si elle n'avait fait aucune affirmation valable pour porter fidèlement sa véritable allégeance au monarque, Thorpe a confirmé que c'était le cas.
« Écoutez, ce n’est pas un secret. Je n'aime pas le roi et ce qu'il représente, et je n'aime pas le fait de devoir jurer devant un oppresseur de faire mon travail, d'obtenir justice pour mon peuple », a-t-elle déclaré.
Dans un communiqué, le chef de l'opposition au Sénat, Simon Birmingham, a déclaré que la révélation de Thorpe remettait en question son éligibilité à participer aux travaux du Sénat.
« L'article 42 de la Constitution exige qu'un sénateur prête et souscrive au serment ou à l'affirmation solennelle avant d'occuper son siège au Sénat. Un sénateur doit donc prêter serment avant de siéger au Sénat ou de participer à ses travaux », a-t-il déclaré.
« La Coalition explorera les options et examinera les avis juridiques quant aux implications de l'aveu du sénateur Thorpe. »