que dire après une fausse couche

Au moins toutes les cinq minutes, une personne dans ce pays subit la perte d’une grossesse avant d’avoir atteint 20 semaines. Au-delà de ce point, on parle de mortinaissance. Mais contrairement à la mortinaissance, la fausse couche n’est pas aussi largement reconnue qu’un deuil.

Cela est en partie dû à la confusion quant à savoir si cela constitue un deuil ou mérite de l’empathie, aggravée par un malaise général face au chagrin, amenant les gens à dire des choses visant à minimiser la perte ou, dans certains cas, à l’effacer complètement.

Les changements nécessaires dans le traitement de cette question par la société ne sont qu’un moyen d’améliorer la situation pour ceux qui rejoignent un club extraordinairement non exclusif et non sélectif.

La raison pour laquelle Helen Perrottet s’est présentée pour faire ces révélations est que le Parti libéral de la Nouvelle-Galles du Sud annonce une promesse de don de 2 millions de dollars pour « des services de soutien aux femmes et aux familles confrontées à une fausse couche, une mortinaissance et une perte de grossesse ».

Pour le montant des changements pratiques, structurels et culturels nécessaires, 2 millions de dollars, même si ce n’était que pour une fausse couche, seraient légers sur le terrain. Mais à la fois pour la mortinaissance (qui a à juste titre bénéficié de plusieurs cycles de financement dédié) et pour la fausse couche ? Ce n’est même pas une goutte dans l’océan.

L’éducation du public est nécessaire, dès l’âge scolaire, ainsi qu’une meilleure formation des médecins urgentistes, des spécialistes en obstétrique, des médecins généralistes et des professionnels paramédicaux. Les cliniques et les services d’évaluation précoce de la grossesse doivent être mieux dotés en personnel et en ressources. Plus de financement de la recherche est nécessaire pour comprendre les facteurs de risque, les intrants génétiques et plus encore.

Et nous devons instaurer des changements dans un système médical qui donne la priorité aux hommes, tant dans les soins que dans la recherche, pour permettre l’accès à un soutien psychologique professionnel, spécifique à la fausse couche (cela peut entraîner une dépression, un SSPT ou des tendances suicidaires), ainsi qu’aux ultrasons, non des tests prénatals invasifs et des procédures telles que la dilatation et le curetage (D&C) pour gérer les fausses couches lorsqu’une intervention chirurgicale est choisie par le patient.

Nous devons rassembler des données sur les taux de fausses couches dans ce pays (nous n’avons aucune idée de leur nombre réel et de ce que les tendances montrent) et éduquer les patients sur ce que cela signifie pour les besoins de santé futurs ; une perte de grossesse précoce peut être un marqueur de problèmes de santé potentiels tels que l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.

Les révélations de fausse couche sont de plus en plus courantes de la part des personnes aux yeux du public. Mais nous avons besoin de plus que de reconnaître la fausse couche et le silence qui l’entoure. Bien que les fausses couches existent toujours, il existe des moyens pratiques d’améliorer la situation de celles qui les subissent, les soins qu’elles reçoivent et la façon dont elles sont traitées lors des grossesses suivantes afin de réduire leur profil de risque de récidive.

Mais nous allons avoir besoin d’un plus gros bateau.

fausse coucheaustralia.com.au

Isabelle Oderberg est l’auteur de Difficile à supporter : Enquête sur la science et le silence autour des fausses couches (Ultimo Press), qui sort le 5 avril.

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