De plus en plus d'enfants commencent à quitter le programme alors que celui-ci montre des signes de ralentissement

Les enfants quittent de plus en plus le régime national d'assurance-invalidité et 25 000 Australiens de moins y ont adhéré au cours de cet exercice financier par rapport à l'exercice précédent, signe que les réformes de Bill Shorten sur ce programme de 42 milliards de dollars pourraient commencer à ralentir sa forte courbe de croissance.

Le dernier rapport trimestriel du NDIS révèle que les dépenses du programme pour 2023-24 ont été inférieures de 600 millions de dollars aux estimations budgétaires. Le nombre de nouveaux participants a augmenté de 8 %, mais est passé sous la barre des deux chiffres pour la première fois depuis des années.

Le ministre du NDIS, Bill Shorten, à Canberra mardi.Crédit: Alex Ellinghausen

Les signes de modération surviennent alors que Shorten, le ministre du NDIS, cherche à faire passer des changements majeurs au programme qui vont encore ralentir la croissance, notamment en limitant le type d'aide auquel les personnes peuvent avoir accès. Il fait face à une réaction négative des premiers ministres des États et des défenseurs des personnes handicapées, bien qu'il soit plus proche d'obtenir le soutien de la coalition pour faire passer son projet de loi au Sénat.

La nouvelle liste des bénéficiaires du NDIS, ouverte à la consultation publique ce mois-ci, précise que les dépenses quotidiennes telles que le loyer, les articles ménagers, les frais d’assurance, l’essence et les courses ne doivent pas être financées par le programme. Les achats liés au mode de vie, tels que l’alcool, les jeux de hasard, les cigarettes, les jouets, le travail du sexe, les vêtements, les services de beauté et les vacances seront également exclus.

Il précise également que les services de santé classiques – tels que les évaluations diagnostiques, les médicaments et les soins palliatifs – doivent être financés en dehors du programme, tout comme les traitements contre les addictions ou les troubles de l’alimentation. De même, les frais d’éducation tels que les frais de scolarité, les aides pédagogiques ou les aides à l’apprentissage axées sur l’éducation, les manuels scolaires et les programmes d’abandon scolaire ne relèveront pas de la responsabilité du NDIS.

La liste de soutien est l'un des nombreux changements majeurs que Shorten souhaite introduire, en plus de nouvelles évaluations des besoins, de plans plus longs et de budgets plafonnés qui imposent des limites strictes sur le montant du financement pouvant être dépensé chaque année, l'argent étant débloqué à intervalles réguliers.

Les réformes s'appuient sur la révision du NDIS de l'année dernière et visent à limiter le programme à une trajectoire de croissance de 8 % d'ici 2026. Il a déjà connu une croissance allant jusqu'à 20 % par an, ce qui en fait l'une des plus grosses dépenses du budget fédéral.

Le dernier rapport trimestriel montre des signes de ralentissement de la croissance.