La Banque de réserve s’est donné la possibilité de relever encore davantage les taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation, mais admet également que la menace d’une flambée des salaires s’atténue.
En publiant vendredi ses dernières perspectives trimestrielles sur l’économie, la banque a déclaré que la forte croissance démographique, la demande continue de services, la construction dans les secteurs public et privé et la perspective d’un phénomène climatique El Niño augmentaient tous le risque que l’inflation reste élevée pour plus long.
La Banque de réserve a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation vendredi.Crédit: Louie Douvis
Cette semaine, la Banque de réserve a augmenté son taux directeur d’un quart de point de pourcentage pour le porter à 4,35 pour cent, son plus haut niveau depuis 12 ans, alors qu’elle continue de lutter obstinément contre une inflation élevée. Sur un prêt hypothécaire de 600 000 $, l’augmentation ajoutera 100 $ supplémentaires aux remboursements mensuels si elle est intégralement répercutée par les banques.
La banque a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation vendredi, prévoyant que l’inflation, qui est actuellement à 5,4 pour cent, sera de 4,5 pour cent d’ici la fin de l’année et de 3,5 pour cent d’ici la fin de 2024.
Elle ne s’attend pas à ce que l’inflation revienne dans sa fourchette cible de 2 à 3 % avant la toute fin 2025.
« Les prix à la consommation augmentent rapidement, en particulier dans les services marchands et les loyers, et les pressions inflationnistes dans ces composantes devraient mettre un certain temps à se dissiper », indique le rapport.
« Les derniers chiffres de l’inflation sous-jacente signifient qu’il y aura probablement moins de progrès dans la réduction de l’inflation au cours des prochains trimestres qu’on ne le pensait il y a quelques mois. »
La RBA a déclaré qu’à bien des égards, la situation en Australie continue de faire écho à celle d’autres économies avancées, « où les progrès dans la réduction de l’inflation ont ralenti, l’inflation des prix des services reste élevée et les marchés du travail restent relativement tendus ».