Cameron James : Mixtape
Théâtre Factory, du 8 mai au 12 mai.
★★★★½
Nous sommes en 2009. Un jeune Cameron James vit sa vie dans la banlieue de Newcastle. Non seulement il est plongé dans une romance estivale en roue libre avec Alex, mais il a également décroché un rôle principal dans le restaurant-théâtre sur le thème de l'horreur le plus en vogue de la ville.
Mais il se trouve bientôt à la croisée des chemins. Doit-il suivre sa petite amie lorsqu'elle déménage à Sydney ? Ou jouer le capitaine Jack Sparrow dans un salon de beauté transformé en boîte de nuit est-il une « évolution de carrière » trop intéressante pour être ignorée ?
Mixtape, un mélange de chansons pop comiques multi-genres et de narration comique aimable et parfaitement jugée, raconte ce chapitre de la vie de James, avec quelques détours divertissants. Cela commence par un retour sur ses précédentes rencontres avec Alex dans une discothèque Blue Light et sur MSN Messenger.
Comme pour son primé Rêves électriques, le dernier de James exploite une riche veine de nostalgie et donne le ton en racontant sa folie de jeunesse avec une ambiance chaleureuse et drôle « nous avons tous été là ». Malgré ses ambitions musicales apparemment contrariées, James est capable à la guitare et au chant, de créer des vers d'oreille pour étoffer son histoire, à l'instar de la nouvelle vague de Gary Numan-singe de Excès de vitesse ou la fanfaronnade Vous et moidans lequel notre futur adolescent Lothario est bloqué par le fait que son père doit le conduire à des rendez-vous.
Finalement, la relation entre Cameron et Alex est liée aux événements ridicules qui se déroulent dans cette « boîte de nuit débauchée et pas tout à fait légale ». James dévoile chaque détail absurde de la scène chaotique du « Koffin » dans un récit qui prend des tournures folles mais se termine de manière satisfaisante (avant de passer à Bite moyenneun slow jam R&B pour les amateurs médiocres du monde entier).
Compilé avec le même soin qu'une bonne mixtape, celui-ci est peut-être à un demi-pas de la perfection délirante de Rêves électriquesmais cela reste une heure purement agréable, à la fois romantique et ridicule.