Sharon Van Etten fait vibrer l’Opéra de Sydney

SHARON VAN ETTEN
Salle de concert de l’Opéra, 1er décembre
★★★★

Il y a des chanteurs, et puis il y a des artistes dont les voix sont si pures et émotives qu’elles ont le pouvoir d’ouvrir instantanément les cœurs les plus durs et d’y faire entrer la lumière.

Si cela ressemble à une hyperbole, alors vous n’avez probablement pas entendu Sharon Van Etten, une auteure-compositrice-interprète de Los Angeles capable d’envoûter un public avec juste sa voix et une guitare acoustique, comme elle le fait sur Sombrequi s’accompagne également du doux chant des oiseaux.

Évoque l’esprit fougueux de Patti Smith : Sharon Van Etten à l’Opéra jeudi.Le crédit:Jordan Munn

Si cela donne l’impression que le spectacle de ce soir n’est rien d’autre qu’une soirée feutrée et respectueuse d’indie-folk parfaite pour caresser le menton et serrer la main de votre bien-aimé, vous auriez tout à fait tort.

Au cours de 15 ans et de six albums studio, Van Etten, 41 ans, a tracé un parcours qui a certainement commencé comme un indie-folk feutré, mais qui s’est finalement rapproché d’un synth-rock entraînant et prêt pour le stade, quelque chose qu’elle cloue avec l’ouverture un-deux coup de poing de Espace de tête et Enfant de retour.

Van Etten parvient même à évoquer l’esprit fougueux de Patti Smith sur ce dernier, tout en nous rappelant que son parcours artistique a été quelque peu similaire à l’acolyte de Smith Michael Stipe, anciennement de REM : une personne extrêmement timide qui s’est progressivement habituée à embrasser de manière ludique tropes de rock star.

Ainsi, alors que l’attachante, charmante et drôle Van Etten nous rappelle doucement et régulièrement qu’elle est assez nerveuse, vous ne le sauriez pas à la façon dont elle arpente la scène avec autorité, chantant des amuseurs publics comme Chaque fois que le soleil se lèvequi incite plusieurs personnes à sauter de leur siège et à danser.

Synth-rock entraînant et prêt pour les stades : Sharon Van Etten et son groupe.

Synth-rock entraînant et prêt pour les stades : Sharon Van Etten et son groupe.Le crédit:Jordan Munn