Anthony Albanese et Penny Wong ne se sont pas trompés de pied

« Nous devons continuer à construire un alignement ensemble et avec d’autres pour aider à façonner les résultats de manière à soutenir nos intérêts collectifs », a déclaré Wong dans le discours qui faisait référence au mot « intérêts » huit fois.

Ceci est similaire à une nouvelle approche décrite par le secrétaire britannique aux Affaires étrangères James Cleverly la semaine dernière, qui mettait l’accent sur la création de nouveaux partenariats avec des puissances économiques émergentes qui ne partagent peut-être pas les valeurs démocratiques du Royaume-Uni.

Rien de tout cela ne veut dire qu’Albanese et Wong ont encore réalisé quoi que ce soit de substantiel, à part la libération de l’Australien Sean Turnell du Myanmar.

Les rencontres avec le président chinois Xi Jinping et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi ne sont pas des réussites en soi. Le retour à des relations normales avec Pékin doit se traduire par une mise en avant des intérêts de l’Australie d’une manière ou d’une autre.

D’ici l’année prochaine, Xi doit tenir sa promesse de supprimer les milliards de dollars de sanctions commerciales qui ont été imposées aux exportations australiennes depuis 2020.

Et Canberra doit faire des progrès pour obtenir la libération de deux citoyens australiens emprisonnés, le journaliste Cheng Lei et l’écrivain Yang Hengjun. Le dégel des relations avec Pékin a fait renaître l’espoir qu’une percée puisse être atteinte sur les deux affaires, mais il reste encore un long chemin à parcourir.

S’il n’y a aucun signe que Xi soit prêt à donner quoi que ce soit de substantiel à l’Australie, alors Albanese et Wong doivent réagir en conséquence.

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