Cette conférence sur le climat dite de « mise en œuvre » a semblé tout sauf

Le coût immense de la dépendance mondiale aux combustibles fossiles se joue maintenant à la fois en Australie, où des pluies torrentielles frappent à nouveau notre côte est, et dans le monde entier. Au cours des 12 derniers mois seulement, la crise climatique s’est considérablement aggravée avec des records météorologiques extrêmes battus sur tous les continents de la Terre.

Une bande de terre entre l’océan Pacifique, à gauche, et le lagon de Funafuti, Tuvalu. La nation insulaire de faible altitude du Pacifique Sud d’environ 12 000 personnes a été classée comme « extrêmement vulnérable » au changement climatique par l’ONU.Le crédit:Getty Images

Ce qui revenait sans cesse des personnes sur le terrain en Égypte et de la longue série de rapports mondiaux lancés lors de la COP27, c’était – ce que fait l’Australie compte. Nos émissions par habitant nous placent dans le top 10 mondial, un peu devant les États-Unis, à deux fois le niveau de la Chine et trois fois celui du Royaume-Uni.

Il est incontestablement de la responsabilité de l’Australie de jouer un rôle important dans le soutien des économies en développement, dont beaucoup sont confrontées aux conséquences catastrophiques du changement climatique auxquelles elles ont peu contribué. Cette conversation était au cœur de la COP27. Ce soutien comprend le financement climatique public, ainsi que le risque, le soutien réglementaire et technique, pour permettre un plus grand investissement du secteur privé, qui sera essentiel à la décarbonisation de nos économies.

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que les économies en développement doivent « investir collectivement au moins 1 000 milliards de dollars US (1 500 milliards de dollars) dans les infrastructures énergétiques d’ici 2030 et entre 3 000 et 6 000 milliards de dollars US dans tous les secteurs par an d’ici 2050 ». Plusieurs milliards supplémentaires seront nécessaires pour l’adaptation. Et encore plus pour l’indemnisation des pertes et dommages.

Pourtant, au cours des cinq années allant de 2013 à 2018, l’Australie n’a fourni que 700 millions de dollars d’aide climatique bilatérale aux économies en développement. Cela représente à peine 0,4 % du soutien total – une petite fraction de notre obligation économique – et pondérée en fonction des émissions. Il y a beaucoup de place pour nous d’intensifier et l’augmentation de l’aide australienne de 900 millions de dollars pour le Pacifique (annoncée avant la COP27) est une initiative bienvenue. Mais encore une fois, cela ne suffit pas.

La COP27 était censée apporter des actions concrètes sur l’atténuation du changement climatique, l’adaptation et les pertes et dommages, soutenues par un soutien financier significatif. L’échec ultime de la mise en œuvre dont j’avais tant besoin m’a laissé le sentiment d’avoir assisté non pas à un « Lollapalooza », mais plutôt à une représentation du Roi Lear.

L’Australie a levé la main pour co-organiser une COP en seulement quatre ans ; nous devons utiliser ce temps pour changer les choses chez nous, travailler avec notre région pour façonner notre vision d’une présidence de la COP Australie-Pacifique et, en fin de compte, jeter les bases pour garantir que la COP31 profite à tous les pays et peuples.

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