LES MOTOCYCLISTES ★★★
(M) 116 minutes
Bienvenue à Macho Central, le cœur brutal des Vandales, un gang de motards de Chicago qui connaissait son apogée au milieu des années 1960 et au début des années 1970. Les motards est une version fictive d'un livre du photojournaliste Danny Lyon, qui a travaillé avec un club de Chicago, les Outlaws, pendant près de deux ans, prenant des photos et enregistrant ses conversations avec ses membres et leurs proches.
L'interviewée vedette est Kathy Bauer, la femme de Benny Cross, le garçon glamour de la bande, à la Brando. Jouée par Jodie Comer, qui emploie un accent satirique du Midwest, elle assure la narration et est la principale raison pour laquelle on a vu le film.
Kathy ne sait pas vraiment ce qu'elle découvre lorsqu'elle entre dans un bar un soir pour rencontrer une petite amie qui s'est mise en couple avec l'un des motards. Les yeux écarquillés et tremblants, elle vient de rejeter une série de propositions inappropriées et s'apprête à partir lorsqu'elle aperçoit un Benny (Austin Butler) à l'air émouvant qui regarde dans son verre de bière sans réfléchir.
Le lendemain, son petit ami est parti et Benny a emménagé avec elle. Cependant, elle est sur le point de réaliser que sa nouvelle relation est liée à quelques liens indestructibles. Le plus dur et le plus durable est l'amour de Benny pour les Vandales, et en tandem avec cela est sa dévotion pour Johnny Davis (Tom Hardy), le leader du club, qui le considère comme son protégé et son plus proche allié. En d'autres termes, c'est un monde d'hommes et Kathy doit s'en sortir ou partir.
Le scénariste-réalisateur Jeff Nichols est surtout connu pour son film de 2016 Aimantl'histoire de Richard et Mildred Loving, qui ont poursuivi l'État de Virginie en justice en 1967 pour son interdiction du mariage interracial. Tous ses films se déroulent dans l'Amérique régionale, un lieu qui émerge d'eux comme un incubateur des extrêmes les plus étranges du comportement humain, et Les motardsqui se déroule dans la banlieue de Chicago, correspond au même modèle.
C'est une étude sur l'hypermasculinité et il y a des moments où je ne suis pas sûr que Nichols l'exagère ou y croit. Ses caméras passent beaucoup de temps à s'intéresser aux réflexions silencieuses de Benny, qui ne méritent une telle attention que si vous êtes fasciné par ses cils extraordinairement longs.
Benny n'a qu'une seule préoccupation : résister à quiconque est assez téméraire pour essayer de le séparer de sa veste de motard. Vous devrez d'abord me tuer, dit-il à deux voyous qui veulent faire exactement cela, et l'enthousiasme avec lequel ils acceptent ce défi se traduit par une quantité prévisible de dégâts tout autour.