52 livres de 52 pays en 52 semaines

Il n’y avait aucune obligation de prendre des notes pour un club de lecture ou de rechercher la sagesse dans chaque texte. En fait, c’était libérateur de faire du livre suivant une trouvaille aléatoire de la bibliothèque parlementaire ou de ma librairie d’occasion préférée, Canty’s of Fyshwick. Sinon, comment aurais-je trouvé Choix multiple, d’Alejandro Zambra ? C’était le livre le plus spirituel de l’année : plein de questions, vide d’intrigue, chargé d’humour.

Certains des voyages ont été confrontés. Certaines des histoires faites pour une lecture sinistre non pas pour leur contenu mais pour leur style. Les ratés étaient inévitables dans la recherche de joyaux surprises, donc cette chronique porte sur les joyaux.

Une belle découverte : L’illumination de l’arbre Greengage, de Shokoofeh Azar, qui a fui l’Iran, a demandé l’asile en Australie, s’est installé à Geelong et écrit en farsi. Son récit d’une famille endurant la révolution islamique est tragique mais magique.

Autres trouvailles incluses Paradisd’Abdulrazak Gurnah, un bel écrivain même lorsqu’il raconte une période laide de la Tanzanie coloniale, et Les adultérantsde Joe Dunthorne, un écrivain pointu et drôle sur les total losers à Londres, et L’histoire d’une fille, d’Annie Ernaux, témoin implacable de l’histoire personnelle et lauréate du prix Nobel de cette année. Trouvez un livre d’Ernaux si vous le pouvez.

Certaines des histoires les plus absorbantes n’étaient pas de la fiction. Il y a eu la recherche par Hisham Matar de son père perdu en Libye en Le retour; L’évasion presque impossible de Lee Hyeon-seo de la Corée du Nord en La fille aux sept noms; et un mémoire de Ngugi wa Thiong’o sur le fait de grandir au Kenya sous la domination britannique, Rêves en temps de guerre.

Il y avait aussi le récit exceptionnel de Rahaf Mohammed sur sa fuite d’Arabie saoudite en Rebelley compris sa décision de se bloquer dans un hôtel de l’aéroport de Bangkok.

Il y avait de la place pour un roman australien : La vérité sur elle, de Jacqueline Maley, un habile récit d’escroquerie moderne mettant en scène une journaliste. Bien sûr, j’ai adoré. Il y a eu un voyage en Ukraine (Le laitier dans la nuit, d’Andreï Kourkov); une comédie du Nigeria (Ma soeur, la tueuse en série, par Oyinkan Braithwaite); et un brillant exercice de suspense rampant (Rêve de fièvrede Samanta Schweblin, spécialiste des nouvelles bouleversantes).

Deux des trois premiers étaient La fille perduepar Elena Ferrante, et Lincoln dans le Bardode George Saunders.

L’année est devenue une redécouverte de la lecture alors que l’ouverture d’un nouveau livre est devenue une habitude hebdomadaire. Peu importe la liste des livres – nous pouvons tous inventer la nôtre – autant que l’idée presque archaïque de s’immerger dans la page imprimée à une époque où le temps passé devant l’écran prend tout son temps.

Je savais que la tyrannie du téléphone portable était terminée quand je préférais vérifier la maison d’Abd al-Jawad au Caire plutôt que de vérifier mes messages. Le meilleur livre de l’année était un roman que j’aurais dû lire il y a des décennies : Promenade du Palaisde Naguib Mahfouz, une histoire bourrée du meilleur et du pire de la vie, tellement occupée par l’humanité qu’on ne veut plus la quitter.

Merci d’avoir lu et de vous être abonné. Je vous souhaite le meilleur pour la nouvelle année. Je reviendrai écrire sur la politique en janvier. En attendant, la suite de Promenade du Palais attend sur ma bibliothèque.

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