Pourquoi les marchés s'inquiètent moins de Joe Biden et Donald Trump cette fois-ci

Si les données sur l’inflation sous-jacente, qui doivent être publiées jeudi aux États-Unis, montrent un ralentissement continu de l’inflation, cela devrait sceller l’affaire.

Rien n’excite davantage les haussiers du marché qu’une baisse des taux. En effet, l’anticipation d’une baisse des taux d’intérêt américains a été l’un des principaux moteurs des actions au cours de la dernière année et demie.

Rien n’excite davantage les haussiers du marché qu’une baisse des taux d’intérêt. Crédit: AP

Il sera intéressant de savoir si le marché sera moins enthousiaste lorsque les taux baisseront réellement – ​​lorsque l’anticipation sera remplacée par la réalité.

Les élections de novembre vont susciter une certaine incertitude sur les marchés, mais peut-être pas autant que lors des élections précédentes.

Dans ce cas, les marchés savent que les deux candidats sont présidents en exercice. De plus, aucun des deux vainqueurs ne peut rester en poste plus d'un mandat.

Certes, l’incertitude est encore plus grande depuis le 27 juin, lorsque le président Joe Biden s’est montré si mauvais lors du premier débat présidentiel que certains démocrates ont bruyamment réclamé son remplacement.

Mais son refus de bouger et la réticence du parti à le déstabiliser ont donné une nouvelle certitude qu’il se présentera aux élections contre l’ancien président Donald Trump.

La différence cette fois-ci est que le marché a déjà fait l’expérience de ce que Trump fera sur le plan économique. Et si les experts craignent que ses politiques commerciales xénophobes « made in America » ne finissent par nuire à l’économie américaine et mondiale, la possibilité à court terme d’une déréglementation du secteur devrait stimuler les marchés boursiers – comme cela avait été le cas lors de la victoire de Trump en 2016.

Il en va de même pour Biden en 2020. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, les marchés boursiers ont également décollé encore plus fort au cours des deux mois suivants.

Dans les deux cas, les marchés nerveux qui ont précédé l’élection ont été dépassés par les haussiers une fois le vainqueur annoncé.

Les bénéfices sont l’autre force qui fera bouger les marchés au cours des prochains mois. Les rapports semestriels commenceront bientôt et devront être suffisamment solides pour soutenir la forte croissance du cours des actions que connaissent notamment les grandes valeurs technologiques.

Les entreprises américaines devront réaliser la plus forte hausse de leurs bénéfices depuis plus de deux ans pour ne pas décevoir les analystes de Wall Street. Ce sera un véritable défi.