E. coli est une bactérie que l'on trouve couramment dans l'intestin grêle des organismes à sang chaud. La plupart des souches d'E. coli sont inoffensives, mais certaines peuvent provoquer des maladies graves. Les symptômes comprennent des crampes abdominales, de la diarrhée, de la fièvre et des vomissements.
Enterococcus faecalis est une bactérie fécale courante, également souvent utilisée comme indicateur de la qualité de l’eau dans les piscines et les plages publiques.
Des embarcations et des bouées sont stationnées le long de la Seine tandis que le site de l'événement de triathlon sur le pont Alexandre III se dresse en arrière-plan aux Jeux olympiques d'été de 2024, dimanche 28 juillet 2024, à Paris. (AP Photo/David Goldman)
Selon les normes européennes, la limite de sécurité pour E. coli est de 900 unités formant des colonies (ufc) pour 100 millilitres tandis que le seuil pour Enterococcus est de 330 ufc/100 ml.
Quels facteurs influencent la qualité de l’eau ?
Selon Benjamin Raigneau, directeur de la qualité de l'eau à la mairie de Paris, quatre facteurs principaux ont un impact sur la pollution de l'eau.
- Plus de pluie, plus de ruissellement de pollution.
- « Plus l’indice UV est élevé, plus les bactéries meurent rapidement », explique Raigneau.
- Plus la température est élevée, plus vite les bactéries meurent. « Que la température de l’eau soit de 16 degrés Celsius (60 degrés Fahrenheit) ou supérieure à 22 degrés Celsius (71 degrés Fahrenheit) comme c’est habituellement le cas en été, cela fait une différence significative », a déclaré Raigneau.
- Plus le débit est rapide, plus la pollution est élevée.
Qu’est-ce qui a été fait pour améliorer la qualité de l’eau ?
Paris a construit un réservoir souterrain conçu pour retenir 46 000 mètres cubes d'eau de ruissellement en cas d'orage, empêchant ainsi le ruissellement d'inonder le réseau d'égouts vétuste de la ville et permettant aux déchets non traités de se déverser dans la Seine.
Une fois l'eau recueillie dans le bassin d'Austerlitz – un ouvrage monstre de 30 mètres de profondeur, aussi grand qu'une douzaine de piscines olympiques –, elle sera dirigée vers une station d'épuration avant d'être déversée dans la Seine.
Comment est prise la décision d’autoriser la baignade ?
Chaque après-midi, la veille de chaque séance de familiarisation (nage des athlètes) et avant chaque compétition, se réunit un comité technique réunissant tous les acteurs impliqués dans la problématique de la qualité des eaux de la Seine : Ville de Paris, Paris 2024, Fédération Internationale, collectivités territoriales et Météo France.
A l'issue de cette réunion du comité technique, une première analyse est faite des conditions météorologiques.
Le jour de la compétition, à 3h30 du matin, une réunion finale est organisée avec tous les acteurs concernés.
Qui prend la décision ?
La Fédération Internationale impliquée dans le sport.
Que faire si l’eau n’est pas propice à la baignade ?
« Il y a des journées de réserve prévues pour l'été 2024 pour les deux sports, ce qui va nous donner une marge de manœuvre », a indiqué Paris 2024 à Reuters.
« De plus, le processus de décision sera plus affiné et précis que jamais puisque le laboratoire d’Eau de Paris analysera l’eau deux fois par jour. »
Si malgré les reports, la compétition ne peut avoir lieu, l'épreuve de natation marathon se déroulera sur le site réserve de Vaires-sur-Marne, où se déroulent les épreuves d'aviron et de canoë.
Le triathlon sera transformé en duathlon.